Ida TIMPE (GRAETZ)

Ida TIMPE © ADHV

Ida TIMPE (née GRAETZ),

44 ans,

Allemande apatride,
Arrêtée à: Beaune-les-Mines , convoi 26

Ida TIMPE, née GRAETZ est née le 13/01/1898 à Berlin.

Elle était la fille de Bianca (née FLAUDER) et de Beno. Son mari, Ferdinand (Karl) TIMPE, né le 22/12/1885 à Berlin, docteur en droit était écrivain et journaliste.

Il avait précédemment été mobilisé au sein de l’armée allemande durant la Première Guerre mondiale.

Avant-guerre, le couple qui vivait alors en Suisse (à Genève) émigre en France le 15/09/1936 et s’installe à Paris. Le 21/10/1937 on délivre à Ida sa première carte d’identité pour étrangers . Elle vit alors  avec son mari dans le V° arrondissement, successivement rue du Pot de fer , rue Buffon, puis  au numéro 22 de la rue du Sommerard.

Ferdinand TIMPE exerce alors un temps dans la capitale le métier de  traducteur d’ouvrages français pour une maison d’édition suisse. Il semble également avoir été trésorier de la section allemande de la LICA (ancêtre de la LICRA).

Le couple se réfugiera ensuite à Limoges en juin 1940 au moment de l’exode.

Dans un premier temps, Ferdinand est  interné au camp du Ruchard (Loir et Cher) en mai 1940. Il rejoint Ida à Limoges  pour un laps de temps très court puis est à nouveau interné au camp de St-Germain-les-Belles (en Haute-Vienne, au début du mois de juillet 1940). Il est ensuite envoyé à Gurs jusqu’au 10/12/1940. Affecté comme travailleur étranger, il rejoint ensuite le  302° GTE de Montauban et de Septfonds (Tarn et Garonne). Il est libéré le 12/07/1941, date à laquelle il  rejoint sa femme en Haute-Vienne.

Pendant ce temps, Ida réside  successivement à Limoges au 181, rue Aristide Briand où elle revint après une période d’internement au camp de Gurs (du 23/05/1940 au 19/07/1940) dont elle est libérée parce qu’elle est femme de prestataire. Elle rejoint ensuite sa mère, Bianca,  installée dans la proche banlieue de Limoges, à Beaune-les-Mines à partir du 30/04/1941 d’après les documents administratifs  d’époque au lieu-dit « Goupilloux ».

Elle est alors sans profession au moment du recensement  de février 1942 mais elle se définit comme une « femme de Lettres ».

Le 26/08/1942, tous deux sont arrêtés à leur domicile mais seule Ida est ensuite transférée à Drancy.

Bianca est exemptée du fait de son âge et Ferdinand est relâché le 27/08/1942 du fait de sa qualité d’ancien prestataire et parce qu’à cette date il n’est pas considéré comme Juif mais comme Protestant et « aryen ».  Ida est ensuite déportée (sans retour) par le convoi 26.

Ferdinand est à nouveau arrêté à Ambazac le 4 février 1943 sans qu’on ait trace d’une éventuelle déportation par la suite.

Des recherches d’informations sont menées après-guerre, en janvier 1949 par Bianca , la mère d’Ida (qui vit alors en Côte d’Or, à Plombières-lès-Dijon)  par l’intermédiaire de l’ONAC afin d’obtenir un acte de disparition. Dans cette requête, Ferdinand est cité au même titre qu’Ida. Il ne figure pourtant pas dans les listes de Yad Vashem ou du Mémorial de la Shoah.

© Fanny DUPUY

 

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