Contexte: une vie juive pendant la Seconde Guerre mondiale

Lieu de refuge et de traque, la Haute-Vienne a accueilli des milliers de réfugiés juifs durant le conflit

Cette page de l’Histoire est inédite mais aussi bien souvent tragique…

Qui sait aujourd’hui que la Haute-Vienne accueillit pendant la Seconde Guerre mondiale des milliers de réfugiés parmi lesquels des réfugiés juifs et que furent même parfois reconstituées  à certains endroits des organisations communautaires structurées à l’exemple de la communauté Strasbourg-Limoges?

Il y eut en effet dans la région administrative de Limoges (beaucoup plus vaste à l’époque qu’aujourd’hui) plusieurs milliers de réfugiés juifs durant la Seconde Guerre mondiale.

Cela peut paraitre étonnant quand on sait qu’il faut généralement remonter au Moyen-Age pour retrouver les traces d’une réelle vie communautaire comme à Limoges, capitale administrative de la région.

La Seconde Guerre mondiale a en effet jeté sur les routes de l’exil des milliers de personnes , hommes, femmes, enfants, et parmi elles des juifs persécutés  fuyant l’Allemagne nazie, la Pologne ou l’Autriche annexées au sein du Grand Reich.

De ce fait, leur parcours d’errance avait  débuté bien avant le conflit pour nombre d’entre eux, et le sol haut-viennois ne fut bien souvent qu’un refuge et une halte temporaire aux temps de la stigmatisation et des persécutions antisémites.

C’est ainsi qu’au gré des évènements militaires et en des temps différents (au moment de l’évacuation pour ceux venus d’Alsace, au moment de l’exode ou encore après les premières grandes rafles parisiennes de l’année 1941), ces derniers vinrent parfois chercher refuge en zone « libre » après avoir franchi la ligne de démarcation clandestinement, ce jusqu’en novembre 1942.

Ce ne fut parfois qu’une étape de leur parcours. Certains d’entre eux, alors considérés comme « apatrides » et « ressortissants de nations ennemies » furent arrêtés par la gendarmerie française dès la première grande rafle, le 26 août 1942…De Drancy à Auschwitz, très peu en revinrent. Ce site leur est en grande partie consacré.

Après l’invasion de la zone « libre » en novembre 1942 et en particulier à partir du printemps 1943 et durant l’année 1944, c’est un déferlement de violence qui s’abat sur la région alors occupée par les Allemands avec la venue dans la région de la division Brehmer puis de la division Das Reich.

Dans les esprits, le symbole le plus marquant de cette « brutalisation » de la guerre est le massacre d’Oradour-sur -Glane le 10 juin 1944 ou encore l’épisode tragique « des pendus de Tulle » même si ces évènements dramatiques ne sont pas directement reliés à l’histoire de la Shoah.

A ce moment de la guerre, qu’ils soient français ou étrangers, tous les réfugiés juifs sont alors menacés et traqués. C’est dans la clandestinité qu’il leur faut donc tenter de survivre, en changeant d’identité souvent, en tentant d’envoyer les enfants clandestinement en Suisse ou dans les fermes voisines, en se cachant chez ceux que l’on appellera après-guerre des « Justes parmi les Nations ».

Vous trouverez donc ici les visages de ceux qui furent arrêtés à l’été 1942 par la gendarmerie ou la police française.

Une autre partie du site permettra également de recenser ceux qui en rechapèrent, à commencer par les enfants des maisons de l’OSE qui furent contraintes de fermer après cette grande rafle de l’été 1942 afin de disperser les enfants ou les faire émigrer clandestinement en Suisse.

Enfin, une partie « ressources »  et « liens utiles » permettra de recenser les ouvrages ou documentaires déjà parus sur le sujet.

En son sein, un padlet à visée pédagogique donnera quant à lui un panorama des sites ou ressources exploitables auprès du public scolaire .

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