Irma WASSERMANN ,

45 ans,

Allemande (apatride),
Arrêtée à: Saint-Léonard-de-Noblat, convoi 26

Irma est née le 29/04/1897 à Strasbourg.

C’est la fille de  Joseph TRABBEL [TRABEL] et Emilie BLOCK.

Son époux se prénommait Paul et sa fille Hélène.

Avant-guerre, le couple vivait en Allemagne à Mannheim puis s’était installé à Cologne (où était née leur fille). Tous trois avaient ensuite émigré en Belgique en 1925.

Ils quittent la Belgique en 1939 pour Deauville,  auraient peut-être transité par Paris, puis se fixent à Limoges en juin 1940. Leur ancien domicile en Belgique était Marneffe. Or il se trouve que « le château de Marneffe » fut un lieu d’internement pour les Juifs étrangers en Belgique. Il est donc possible que la famille ait été internée en 1939 par les autorités belges (mais cela reste à vérifier).

La famille s’installe alors au 1, impasse d’Isly dans une pièce unique. Elle vit alors de ses économies sans aucune aides extérieures et dans l’impossibilité de travailler du fait des lois antisémites en vigueur.

Irma, Paul et Ellen rejoignent ensuite  les parents d’Irma sur la commune de St-Leonard-de-Noblat (avant le 08/09/1941). Ils résident alors au Pont de Noblat, chez Mr Boudet/Boudi.

Mais au moment de la rafle, Irma, son mari et sa fille sont arrêtés (les parents d’Irma étant français, réintégrés par la traité de Versailles ne pas visés par cette arrestation).

Une notice individuelle rédigée par les services de renseignements généraux au moment de la rafle précisent qu’Irma, initialement française aurait perdu sa nationalité en épousant Paul. Celui-ci étant devenu apatride du fait des persécutions antisémites en Allemagne, Irma a donc perdu à ce moment la seule protection (provisoire) qui lui aurait évité cette d’être arrêtée, elle et sa famille.

Un document mentionne le fait que les Wassermann auraient été arrêtés le 25/06/1942, la veille du déclenchement de cette grande vague d’arrestation et directement conduite au camp de Nexon.)

Toute la famille est ensuite déportée à Auschwitz (sans retour) par le convoi 26.

© Fanny DUPUY