Max MAUNER
Max Mauner,
44 ans,
ex-autrichien,
Arrêté à: Saint-Sauveur, près de Bellac (313° GTE), convoi 26
Max est né le 21/09/1897 à Vienne en Autriche. Il était le fils de feus Ferdinand (Feiwel) et d’Anna (Chaja) SILBER[MANN].
Il avait au moins trois frères et une sœur, les deux premiers vivant aux États-Unis durant la guerre:
- Siegfried, né en 1901
- Maurice, né en 1894
- Georges, né le 10/07/1902, Vienne (à Lyon avec sa famille en 1941)
- Gisela, 1897
Pendant la Première Guerre mondiale, il avait combattu pour son pays (empire autro-hongrois).
Entre les deux guerres, il était commerçant et/ou charpentier et vivait avec sa famille à Vienne au 17 Stoberplatz. En date du 03/05/1925, les journaux autrichiens permettent de préciser le lieu de son commerce (dans le II° arrondissement, Alliiertenstraße 6 ).
Le 21/09/1924, il avait épousé Rosa (née SAUER/SAUERQUELL) à Vienne (à Brigittenau) avec laquelle il avait eu trois enfants: Liselotte, Felicitas et Julia (ne).
Réfugiés en France depuis Paris puis Amiens à Limoges en « zone libre » (1938-1941)
On sait que peu après l’Anschluss, Max avait demandé à émigrer aux USA en date du 11/05/1938 pour y rejoindre son frère Moritz qui vivait à New York (au 585 Colombus Av.585).
Contrainte de quitter son pays en septembre 1938, la famille se réfugie en France:
- d’abord à Paris (du 26/10/1938 au 25/05/1939)
- puis à Amiens, 16, Place au Feurre à partir de mai 1939.
Là-bas, Max aurait travaillé dans une usine d’armement. Il est signalé comme engagé volontaire.
La famille part ensuite en « zone libre » à partir de l’été 1940 (peut-être séparément). En effet Max est incorporé au comme travailleur étranger au 313° GTE de Saint-Sauveur à Bellac.
On sait que Rosa et une de ses filles résidaient quant à elles à Limoges (entre octobre 1940 et juillet 1941 mais certainement pour Rosa du moins avec une période d’internement à Gurs).
Elles sont ensuite expulsées et contraintes de rejoindre la commune d’Oradour-sur-Vayre à partir du 06/07/1941. Quant à Max, il est affecté au 313° GTE de Bellac à partir d’octobre 1940. Il est alors détaché à des travaux de forestage entre le 28/10/1940 et le 28/08/1942 (pour les établissements Bernis). Il ne cesse de renouveler ses demandes d’émigrations jusqu’à début mai 1942, mais les fonds de ses frères ne lui parviennent pas, les courriers se perdent et dans les faits, les frontières sont déjà fermées.
Sur les fiches individuelles de travailleurs étrangers, on apprend par ailleurs que Max est hospitalisé à l’hôpital de Saint-Junien du 01/06/1942 au 16/06/1942, date à laquelle il rejoint son groupement de travailleur.
C’est en date du 28/08/1942, soit deux jours après le début de la rafle qu’il retrouve sa famille au camp de Nexon, lieu à partir duquel il est ensuite transféré vers Drancy.
Toute la famille est ensuite déportée (sans retour) par le convoi 26.
© Fanny DUPUY
Sources :
- ADHV
- Mémorial de la Shoah
Famille affiliée:
- Son oncle, Gustav SILBERMANN (08/07/1881, Varsovie, vivant à Vienne): avait demandé quasiment au même moment que Max, le 16/05/1938 une émigration aux USA auprès de son beau-frère, Max Stiersforser.
- Moritz MAUNER (07/01/1894, Vienne, 13/07/1940 USA, NY)
- Georg MAUNER (10/07/1902, Vienne), est parvenu à fuir avec sa famille (Freida, sa femme, Ferdinand/Herbert et Daisy, ses deux enfants) depuis Lyon, puis Paris vers l’Espagne (Barcelone) en 1943 pour rejoindre la Palestine. Ils furent naturalisés en 1947.
- Kurt et Siegmund HEISLER, les beaux-frères de Max (frères de Freida née Heisler, la femme de Georg) vivaient aux États-Unis et sont cités dans les documents de demande d’émigration de Georg.
- ✝ Gisela MAUNER qui d’après la fiche de témoignage du neveu de Max (Herbert) était la soeur de Max a été déporté depuis Vienne à Auschwitz où elle a péri.
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