BERNARD ("Benno") SINGER

Bernhard/Bernard SINGER, dit "Benno"© Fonds Serge Klarsfeld

Bernard (« Benno ») SINGER,

17 ans,

Allemand,
Arrêté à: Montintin, convoi 26

Bernard (« Benno ») est né le 03-07-1925 à Cologne (Koln). Il est le fils de feu Nathan SINGER (décédé avant-guerre), ex-commerçant à Aix la Chapelle, et de Paula née ROSENBERG (18-04-1892, Lodz). Lorsqu’elle vivait en Allemagne, on sait par le témoignage de Sophie que la famille était très croyante.

Elle se composait d’une fratrie de quatre enfants Susi, Adolphe (prestataire engagé volontaire au Maroc le 27/11/1939), Sophie (07/11/1926, Cologne), et enfin Bernard.

En 1938, Benno et Sophie viennent se réfugier un temps chez leur oncle Charlie (Charles) ROSENBERG à Nancy où plusieurs de leurs oncles et tantes avaient émigré depuis quelques années.

Après un bref retour en Allemagne, Benno , sa mère et sa sœur reviennent en France, au n° 5 de la rue de l’hopital St Louis (X° arr.) à Paris.

Benno et sa sœur sont ensuite pris en charge par l’OSE (d’abord dans la maison d’Eaubonne pour quelques mois) puis arrivent en zone libre en Haute-Vienne au moment de la débâcle (le 10/05/1940).

Ils sont d’abord hébergés ensemble au château de Montintin (Haute-Vienne) , puis sont séparés à partir de juillet 1941 (fiche de recensement de Benno).

Sophie  rejoint alors la maison du Couret (de juillet 1941 à septembre 1942).

Le 26 août 1942, Benno est arrêté à Montintin avec plusieurs de ses camarades , emmené au camp de Nexon puis déporté (sans retour) par le convoi 26.

A Nexon, il revoit une dernière fois sa sœur Sophie, mais cette dernière n’ayant pas encore 16 ans, elle sera exemptée et ne sera donc pas transférée vers Drancy.

De Benno, Sophie et Paula, sa mère n’auront plus jamais de nouvelles. Il disparait à jamais après son départ pour Auschwitz.

Quant à Paula, la mère de Sophie et Bernard, on sait que de Paris où elle s’était réfugiée, elle franchit ensuite clandestinement la ligne de démarcation au niveau de St-Julien/S/Cher (Loir-et-Cher) au moment de cette grande rafle mais est très vite recherchée et déclarée en fuite suivant un rapport des renseignements généraux du 29/09/1942.

Elle est alors recherchée au château du Couret où les services de Police pensent qu’elle se cache après avoir rejoint sa fille.L’enquête ne donne pas de suite. Du côté des renseignements généraux de Limoges, on apprend que Sophie a quitté le château le 29/09/42 pour rejoindre sa mère. Par chance, aucun d’entre elles ne sera ensuite arrêtée.

D’après les archives de l’OSE Sophie a ensuite pu être exfiltrée en Suisse en juin 1943 à Megève. Elle a ensuite émigré et vécu en Australie.

Concernant les deux autres frères et sœurs de Benno et Sophie, on sait qu’Adolphe a demandé une autorisation de résider à Montintin qui lui a été refusée.  Il s’est ensuite engagé comme légionnaire depuis Orléans . Après-guerre, il a vécu en Belgique.

En 1947, il fait des recherches auprès des services de la Croix rouge international et émet l’hypothèse que son frère, (selon le témoignage d’un codétenu) était encore en vie en janvier 1945. Or, aucune autre trace de vie n’est trouvée à son sujet après-guerre. Il est cela dit possible que Bernard ait été sélectionné pour le travail à Kosel comme le furent un certain nombre d’hommes valides durant cette période de déportation.

Susi (cf Bundesarchives, all, à priori née le 31-011919, Koln) sera quant à elle transférée depuis Gurs et déportée par la convoi 17 le 5 aout 1942.

Sources:

  • ADHV
  • Avec l’aide précieuse de Katy Hazan, cf. son livre Le sauvetage des enfants juifs pendant l’occupation
  • Mémorial de la Shoah
  • ITS AROLSEN
  • SHD Caen
  • Yad Vashem
  • Bundesarchiv
  • Crédits photo: USHHM, Yad Vashem, association des Fils et Filles des  déportés juifs de France (Serge Klarsfeld)

© Fanny DUPUY

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